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Claude LUEZIOR

Claude LUEZIOR, Écrivain-Poète

http://claudeluezior.weebly.com

 

 

Claude LUEZIOR est neurologue, Professeur de Médecine et Ecrivain-Poète Suisse d'expression française.

Ce brillant auteur a obtenu de nombreux prix et récompenses :

Prix de Poésie de l'Académie française,
Prix Marie Noël,
Prix Yolaine et Stephen Blanchard etc.

Ces dernières publications ont été encensées par la critique :Trilogie : « La couleur d'un silence », « D'un seul geste », « Fragments » et Biographie Romancée du peintre Armand Niquille (peintre Suisse).

"Claude Luezior : Poète-Ecrivain Suisse fait partie de ces chercheurs sur les sentiers inconfortables de la condition humaine. Il a marqué magistralement son territoire en littérature. (Jean Desmeuzes)

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"Jusqu'à la cendre" Éditions Librairie - Galerie Racine - Paris, 2018

Jusqu a la cendre claude luezior

Note de lecture et dessin à la mine de plomb (JCG)
d'après la 4e de couverture de "Jusqu'à la cendre".

Ce dernier recueil de Claude LUEZIOR, ''JUSQU'À LA CENDRE'', élégamment préfacé par Nicole HARDOUIN et illustré en première de couverture par le peintre Jean-Pierre MOULIN, oscille entre fulgurance et contemplation.

Force 8 ! Tsunami ? Ébranlement ? Le monde de Claude Luezior est à la fois âpre et risqué, entre vents et marées.  Chercheur de trésors enfouis et affineur de pierres précieuses, le poète partage des gisements dont il connaît les failles secrètes. En vérité, c'est le jaillissement d'un magma brûlant dans lequel il fouille à mains nues, tant l'urgence semble le poursuivre. Puissante intériorité et fissures de l'humain provoquent des jaillissements dont nous avions senti les secousses sismiques lors du précédent recueil intitulé ''CLAMES''.

Dans nos doigts, ses lignes semblent avoir l'incandescence d'une finitude qui brûle les flancs de la vie. Conscience vive incendiant des douleurs, mais qui nourrit aussi, car les scories et les boues des dévers fertilisent le quotidien de l'écorché : en marge / de nos écritures / le goût acidulé / d'espaces ... marge vierge / mais brûlante / où peut éclore / juste un graphe / de l'indicible... mot-clef / d'une parenthèse (p.23).

Feu-témoin des faiblesses humaines, feu que l'on voit de loin, devant l'état spirituel du monde. De toute évidence, ce feu intérieur embrase, tourmente et épure le poète, le torture de questions sans réponses, l'oblige à écrire en les assemblant à chaud, comme le ferait un orfèvre de l'indicible : ''éteindre en moi / ces restes d'incendie / qui ravagent ma peau / et couvent encore / les morsures / de leurs exigences'' (p.74) ; ainsi s'alimente cette complétude toujours remise en question entre un ''je'' et un ''toi'' qui s'échappe, rappelé par son identité de liberté première : ''étreinte qui s'effiloche'' comme s'effiloche la vie, éteignant une à une ses braises jusqu'à devenir cendre anonyme, jusqu'au poème dernier, "Alzheimer au lieu d'aimer", dont les vers, volontairement déstructurés, sont un ultime chant de vie.

L'homme est partagé entre cette brûlure d'une quête poétique toujours renouvelée et le froid glacial de la solitude personnelle, laquelle transforme le poète en mendiant de l'amour : ''décalque une fois encore / ces mots évanouis / qui nous ont fait vivre,''( p.60).

En contraste, se présentent, au jour le jour, de petits miracles, comme la contemplation pure d'un coin de jardin à la pudeur rafraîchissante : ''au cadastre de la pluie, un escargot... et son désir de feuille... Pour elle seule ; une toute petite morsure d'amour''. Et puis, entre autres (p.56 ) : une épaule / peuplée de tendresse / pour trébucher / parfois...une épaule / qui respire / au gré d'un sein / tout juste issu / du paradis /... son épaule fertile / nourrissant / mes carences."

Partition qui pourrait avoir été écrite par un Wagner pour la partie forte, scandée en vers courts et puissants : ''violence / fracassée/ que distillent / encore / les millénaires (p.21) et par un Mozart pour la partie en prose qui apparaît en alternance, plus coulée, plus légère : atteint de folie pure, le voici qui traduit le verbe en vin" ( p.40).

Jeanne CHAMPEL GRENIER

 

Dessin à la mine de plomb par Jeanne Champel Grenier, d'après la 4e de couverture de Jusqu'à la cendre

CLAMES : vient de paraître aux Édtions Tituli, novembre 2017

Clames de claude luezior Poèmes a dire
 
 
 
Note de lecture de Jeanne CHAMPEL GRENIER :
 
Des spécialistes, ingénieurs du son des profondeurs, avaient bien lancé l'alerte : « les sismographes sont en vibration, des fumeroles s'échappent en un point précis de cette contrée habituellement calme où vit le poète, la Suisse. » Il y avait eu déjà sur les ondes ce fameux ''Je heurte parce que je suis heurtoir''. Beaucoup s'en étaient émus mais peu avaient prévu ce qui allait suivre. Et voilà, l'implosion-explosion, en direct, dans toute son ampleur : CLAMES que je lirais C.L. ÀMES ; les mille âmes de Claude Luezior. Il ne s'agit pas de slam ; même si cette forme orale a pu çà et là laisser quelques belles émotions, beaucoup ne sont que faciles coups de gueule - défouloirs. Il s'agit là d'un réel épisode volcanique littéraire. Les paroles issues du tréfond du magma poétique éclatent en plein ciel et se répandent, brûlantes, sidérantes. Et quels échos ! On en est ébranlé, fasciné, médusé :
Coupe / les flaques / de mes chairs /insomniaques / Coupe-feu / de mes incendies / traque / mes braises volcaniques / ... coupe-faim de mes lexiques / où se détraquent  / les alambics... où craquent. / mes suppliques. Coupe : en moi le diabolique  / coupe mon Armagnac / d'hérétique... (Coupe : page 9)
Plusieurs épisodes telluriques se suivent alternés d'acalmies (d'aclamies ?) où se déposent les cendres fertilisantes, puis viennent les silences.Tout se passe comme si le poète Claude Luezior avait été longtemps baillonné et qu'il ait enfin arraché ce baillon de politesse bienséante face à l'urgence ; urgence non pas de penser mais de DIRE ; PENSER pour DIRE et DIRE pour PANSER.    Car, l'acalmie provisoire venue, c'est là que l'on découvre le nouvel horizon ; le nouvel état des lieux qui ne seront jamais plus les mêmes. L'espace est à réinventer, la terre intérieure à reconstruire ; il est temps, comme pour Saint Exupéry de s'en remettre à la science poétique des étoiles :
une voie lactée par-ci / un astéroïde par- là / töt dans la nuit / l'astro-mécanicien / broie / ses trous noirs / mains nues / dans des cratères de lune (astrologue : page 33)
CLAMES, comme ce mot l'indique, c'est toute la richesse du magma intérieur de Claude Luezior qui par des failles stromboliennes jaillit devant nos yeux, répandant à nos pieds scories de désirs, cendres de douleurs et pépites d'espoir. Buvons à la coupe de libation finale que nous offre le poète Claude Luezior, de sa chaude et belle voix rocailleuse :
buvez / à l'aune de vos élans / à la mesure / de votre désir / à gorge déployée / buvez jusqu'à plus soif / et surtout / buvez-moi ! (soif : page 71)
Grand merci au poète pour cette invitation à la table des dieux de l'Olympe suisse !

                                                                                          
 

Présentation de Claude LUEZIOR : article pour la revue Florilège par Jeanne CHAMPEL GRENIER :

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Claude LUEZIOR, écrivain suisse né le 25 novembre 1953 est un auteur aux multiples récompenses littéraires.

 

Reconnu de ses pairs, en Suisse, en France et à l'étranger en tant que romancier, nouvelliste, poète, conférencier lié au monde des Arts.

 

Il a tout récemment publié une biographie romancée :

 

"Armand Niquille, artiste-peintre au cœur des cicatrices"

 

MYSTÈRES DE CATHÉDRALE  Saint Nicolas de Fribourg - Claude LUEZIOR - Photographies : Jacques THÉVOZ

 

Ce nouvel ouvrage de Claude Luezior achevé d'imprimer sur les presses de l'imprimerie de Saint Paul à Fribourg en novembre 2016 est un livre d'Art en noir et blanc, d'une sobre beauté. Il est publié sous l'égide de l'institution patrimoniale de la B.C.U (Bibliothèque Cantonale et Universitaire). Son format allongé inhabituel : 16/27  permet de rendre compte de la verticalité en perspective de la cathédrale avec vue partielle des sculptures alignées sur son fronton. Il s'agit d'un livre d'Art et de Poésie où Claude Luezior, avec l'humour tendre, l'émotion et la finesse d'observation qu'on lui connaît, nous fait une description attentive de l'édifice fragile de quartz et d'argile qui se délite au fil des années tout en affrontant les siècles dans la beauté humaine de la foi. L'auteur nous prend donc par la main, nous invite à le suivre, se propose, lui qui est dans la connivence avec le lieu, de nous servir de guide afin que nous ressentions la force de permanence de cette cathédrale ''fière de ses arches et de ses voûtes, orgueilleuse de ses turbulences minérales''... car  ''Menuet de poussière, elle demeure, contre vents et acides, roc d'espérance''. Cet édifice a été maintes fois représenté par le peintre Armand Niquille ce qui a d'ailleurs inspiré à Claude Luezior sa magnifique monographie : ''Niquille, maître de lumière". Au fil de la visite, Claude Luezior citera toutes les confréries, les compagnonnages, les artisans d'exception comme  le verrier Josef Mehoffer (le Klimt polonais) ainsi qu'Alfred Manessier pour la réalisation du somptueux vitrail moderne du Saint Sépulcre. Il nous fera vivre la cathédrale au rythme des fêtes joyeuses de la Saint Nicolas qui unissent le peuple de Fribourg et ses alentours, élans suivis du recueillement qui accompagne les deuils et les guerres …
Nous pouvons suivre la visite de la cathédrale, à livre ouvert comme un saint livre que l'on consulterait au long d'une procession aux nombreuses stations, en écoutant la voix de l'auteur.

 

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Quelques extraits :

La tour et sa légende :
"Tout en haut une volée de cloches, dont les battants rythment les pulsations du pays''...oiseaux et congères y font leur nid...Vous y rencontrerez... Descendez maintenant, descendez encore, prenez en catimini le deuxième escalier... dans les enfers des soubassements..."
Nef :
Bagués d'or, les chapiteaux convergent à l'unisson des prières. Stupéfiantes fiançailles... pour un grand corps en majesté.
Portail occidental :
Achetez le programme ! Mais prenez garde, la bande-annonce théologique n'est pas faite pour des enfants de choeur... elle oppose diables jouissifs et docteurs de l'église...
Bénitier :
Certains se signent, pressés comme pour pointer à l'horodateur du Seigneur... s'avance la bigote à la peau parcheminée : marathonienne de la rédemption...
Grilles du choeur :
"Je reste accroché à cette grille dont les losanges marquent mes paumes. Gueux en quête de miracle... La communion est mot féminin, chair du partage. Elle me console. Elle s'est agenouillée, tout près de moi''
Grandes orgues :
Nous voici dans l'oeuvre sacrificielle du Grand orage, dans la tourmente de Dieu.
Tout à coup, tandis que refluent les grondements telluriques, renaît un silence, lavé de tout péché.

Nous laisserons le lecteur-visiteur suivre le reste des stations de ce haut lieu où ''de la pierre crue monte une respiration... parmi les sacrements d'une dynastie de colombes''

 

TRILOGIE

Claude Luezior est tout à la fois écrivain, médecin neurologue, éditorialiste et professeur de médecine à l'université.
Il est auteur d'une quarantaine d'ouvrages et a été couronné par l'Ordre National des Arts et des Lettres (Ministère de la Culture).

Son recueil de poèmes, intitulé « Fragile » a reçu un Prix de poésie de l'Académie Française. 
À ce propos, citons l'académicien Jacques de Bourbon Busset  : « Les poèmes de Claude Luezior sont à la fois très humains et foisonnants d'images ». Un roman de cet auteur, « Monastères » est devenu un best seller (4 éditions, dont une à France Loisirs et une traduction en roumain).  

Claude Luezior nous présente, sa dernière œuvre poétique à savoir une trilogie composée de "Fragment" , "D'un seul geste " et de "La couleur du silence".

L'essentiel de ces ouvrages étant consacré à la fois à une quête spirituelle et à la rencontre-fusion  entre les êtres. Là s'embrasent, au fil des mots, urgence d'absolu, silences telluriques et fragrances au-delà du miroir.

L'expression de Claude Luezior est inspirée, personnelle, sans redite, ni lieu commun : rien de banal ni de larmoyant ; sa plume est incisive, à la démesure des flammes et des torchères. C'est un jaillissement, un cri servi par une écriture précise qui émeut et fait mouche : 

"La cruauté / d'un absolu / ce matin /biseaute / ma chair/ tel un chant / grégorien" (Fragment)  ou encore : "soigner l'âme / indolente /vers ces sources / premières / où l'on cajole / les chimères " (idem). Car il s'agit de témoigner, de toucher l'esprit et les sens dans leurs failles, dans les plus intimes secrets de leur verbe.

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Rencontre : Claude Luezior et Jeanne Champel Grenier (Toile inspirée d'"Un seul Geste")

...
à portée de sourire
des doigts furtivement joints
en forme de prière

L'Inde signe cent mille dieux
par ce geste de cire
pour honorer l'autre
de sa simple présence

çà et là, une infinie langueur
D'êtres en pleine réincarnation
et le temps qui étire
ses aubes sans heure

plus loin, le brouhaha épicé
d'une crémation qu'allume
une robe safran
et le Gange qui lèche
ses cendres humaines

Claude LUEZIOR

« D' UN SEUL GESTE » ( Trilogie, vol.II - Extrait)

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Caricature de Claude Luezior par Jeanne Champel Grenier

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