Nicole HARDOUIN

Nicole HARDOUIN, Écrivain-Poète

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
La crainte de ne le pouvoir.

Que sont deve­nus vos rêves d’enfant ?
Un livre scellé, repaire de l’informulé.

A quoi avez-vous renoncé ?
A effeuiller l’antiphonaire des accords d’aube.

D’où venez-vous ?
D’un jar­din sans Eden, du sérail d’un regard.

Qu’avez-vous reçu en dot ?
Une bou­gie pour vivi­fier les ombres et orga­ni­ser l’espace.

Qu’avez vous dû “pla­quer” pour votre tra­vail ?
Tout ce que j’ai récolté et entassé dans les char­rois de l’indifférence.

Un petit plai­sir — quo­ti­dien ou non ?
Le cri du silence, Casa­nova dans les fontes des plombs.

Qu’est-ce qui vous dis­tingue des autres artistes ?
Ma place à la proue de la Nef des Fous

Entretien avec Nicole Hardouin (extrait)
la suite ici : http://www.lelitteraire.com/?p=6078=

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"LES ÉCLOPÉS DU RÊVE", histoires courtes, Préface de Jean-Paul Gavard-Perret, Édition Les Impliqués, Paris. 2016

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"Ce sont des histoires chuchotées par les djinns dans les nuits froides du désert. Éclats de vie qui paraissent sans liens ni raison, dans les tremblements de temps. Ils ont pourtant tous la même semence : l'espoir. Nicole Hardouin reste la sourcière armée de la seule arme essentielle, travaillée : son langage. Selon une dynamique onirique et littérale, chaque histoire donne du monde, son jour imprévu."

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=49796

"Ascèse ébréchée, silence qui s’effrite… Par sa prose poétique, Nicole Hardouin nous propose une brassée de contes fantastiques issus d’un monde onirique. Le magnifique tableau de l’artiste-peintre Gil Pottier reflète bien, sur la première de couverture, une manière d’inquiétude, voire de désespérance que l’on perçoit à la fin de chacun de ces textes courts. Toutefois, le corps du texte  n’est pas triste. On y perçoit un humour acidulé, un tableau balsacien de la société, des caractères attachants jetés sur papier comme autant d’esquisses. Bien entendu, l’ironie ne va pas sans tendresse, voire un zeste d’érotisme. Univers contrasté, tantôt à la Chagall, tantôt à la Munch : l’être vole ou se déchire, se joue d’une apesanteur colorée ou hurle en sa solitude démesurée.
Dans sa préface , l’écrivain et critique Jean-Paul Gavard-Perret souligne à juste titre cette traversée des temps. Au pluriel, car chaque personnage a sa propre équation temporelle, son rythme singulier. Ces légendes empruntent d’ailleurs leurs références tout autant à la civilisation grecque (Midias, par exemple) qu’au Moyen Âge (allusions à Villon), à la vie romaine qu’à un tableau de Soulages, à telle réception mondaine qu’à la taïga russe et ses immensités peuplées de loups (bien particuliers, d’ailleurs). Tour à tour, le lecteur est entraîné  sous des arcatures mauresques ou dans l’ombre démesurée de l’église de Larchant. Frottements intimes entre diamants orientaux et salles capitulaires.
Chaque fois, Hardouin recrée en quelques lignes une atmosphère qu’elle ne clôt surtout pas de manière définitive car toute chute du conte, bien que grave, laisse place au rêve : songe ébréché aux connotations tragiques mais dont l’intemporalité laisse une manière d’espoir.
Revenons au style particulier de cet auteur qui s’est déjà affirmé dans nombre de  recueils poétiques reconnus par ses pairs. Avant tout, Nicole Hardouin a le sens inné de la rencontre des mots. Création instinctive, j’allais dire volcanique d’images : Dans le square encore fermé, le brouillard du matin, architecte fantasque, s’amuse à mille facéties. Il accroche ici et là des touffes de brume, habille les chênes d’un fourreau mœlleux, estompe les impatiences pour les transformer en émergences ouateuses.
Par leurs dialogues syncopés et leurs tourments, ces éclopés de la vie ont peuplé nos rêves, le temps d’une lecture émerveillée."

Claude LUEZIOR

"LES SEMELLES ROUGES", Col­lec­tion Écri­tures, Édi­tions L’Harmattan, Paris. 2013

 

 

 

 

 

 

« Érotisme feutré d'un roman qui explore les recoins dévastateurs de la passion, la limite du pardon, les mécanismes de la jalousie mais aussi des liens qui ne se disent pas. »

 

https://traversees.wordpress.com/.../les-semelles-rouges-roman-de-nicole-hardouin-ed-..

 

www.lelitteraire.com/?p=8866

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"FONTAINES CARNIVORES", Édition Galerie Racine, Paris. 2012 (Recueil de Poésie)

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www.lelitteraire.com/?p=15092

Extrait :
"J'avais encore du sel au bout des cils vous habitiez l'océan.
Issue de l'écume, vous m'avez appris le verbe aimer.
Démiurge d'une nouvelle genèse.
Hors des rives, j'orchestre vos impatiences.
Vous êtes l'accordeur de mes rythmes.
L'eau se trouble : tremblement du hallier au passage du grand  cerf, poussière d'aube sur les minarets de Samarkand.
Nos chants s'accordent.
Captive consentante."

"PROMÉTHÉE, NUITS ET CHIMÈRES", Édition de l'Atlantique, Saintes. 2011 (Recueil de Poésie)

http://www.lelitteraire.com/?p=6011

Extrait :
"Rêves en torture, reste l'épreuve de la nuit, la traversée jusqu'aux mâtines dans le spasme du désir.
Et tous ces cierges coulant sur d'inutiles prières.
Fronde sur les créneaux de la règle.
Tourne le manège imaginaire. les fantasmes rient entre deux génuflexions.
Passe l'ombre de la Sulamite.
Invocation et désenchantement vibrent dans l'air.
La vigne saigne et le silence a des odeurs de paradis froissé.
Stridences démoniaques."

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