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Louis DELORME

LOUIS DELORME, Écrivain

 

Louis Delorme est né à Vorey sur Arzon, en bord de Loire, entre Le Puy et Saint Etienne. Il entre en Faculté de lettres de Clermont.

Passionné d'Art et d'écriture, il devient instituteur à Versailles, puis assistant réalisateur au Centre Audiovisuel de Saint-Cloud avant de revenir à l'enseignement. Aussitôt il consacre ses loisirs à la peinture et à l'écriture.

Tant en littérature qu'en peinture son style est reconnaissable tout empreint de souvenirs d'une enfance plongée au sein de la nature et entourée d'une famille aimante et cultivant le respect, le partage et le sens du devoir.

1970 : début de la publication de ses ouvrages

Louis Delorme est membre de la S.P.F. (Société des Poètes Français) en compagnie de Georges Cazenave, Roland Cordier, Pierre Osenat et Michel Martin de Villemer.
Son oeuvre est fournie, riche et variée. Il crée les Editions du Brontosaure. (Les Granges Le Roi - Dourdan) : Publication d'une centaine de recueils dont beaucoup primés (voir son site) :

"L'arche et le plumier" (préfacé par Queffelec) : Prix Albert Dauzat,

"Mes limbes" : Prix François Coppée de l'Académie française ...

Des textes souvent sous forme de sonnets et dont la cadence ancienne crée une nostalgie qui dépoussière la mémoire et rappelle l'essentiel des sentiments qui bâtissent une vie d'honnête homme.

 

 

« Autoportrait aux attributs »
huile sur toile - Louis Delorme

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ACTUALITÉ : "QUOI D'AUTRE ENCORE ?" - Vient de paraître aux Ed.Sajat, 2017

NOTE DE LECTURE
par Jeanne Champel Grenier

Si j'avais un lecteur qui me suive assidûment, c'est sûr qu'il s'écrierait en découvrant cet énième recueil   ;  «  Quoi d'autre encore  ?  » De là le titre que je lui ai donné...
Voici donc le début de l'avant-propos où Louis Delorme avertit ses fidèles lecteurs, dont je suis, afin qu'ils ne s'étonnent point de rencontrer d'éventuelles redites !
Or, les redites de Louis Delorme sont juste de nouvelles facettes de ce marbre poétique qu'il taille, retaille et repolit jour après jour.
Comment s'en plaindre ! Louis Delorme nous parle aussi de l'imminence à laquelle nous serons tous confrontés un jour et que précèdent tous les inconvénients de l'âge, cette imminence qui devrait rendre notre parole poétique toujours plus vraie, plus précise, plus lucide. Citons à l'appui de ces idées ce texte ( p.24) plus jeune que jamais :

QUELS DÉSERTEURS !
Les mots sont-ils lassés de moi,
De ma plume, de ma personne ?
Jour après jour, ils m'abandonnent
Et ne passent plus par mes doigts.

Ce que je vis, ce que je vois,
Tout ce dégoût qui m'environne,
Cette détresse qui me sonne,
Ne provoquent plus mon émoi.

Et ceux qui chantaient l'espérance,
Qui prodiguaient la tolérance,
Ils sont bien terrés quelque part ?

Il faudrait que je les retrouve
Pour qu'à nouveau le bonheur couve
Et que chacun en ait sa part.

Ce sonnet alerte, moderne, composé d'octosyllabes non engoncés, ni sclérosés dans des règles de prosodie dépassées, prouve par sa facture que Louis Delorme conserve toute sa vivacité poétique et que ''les mots passent bien toujours par ses doigts''.
Et d'ailleurs tout ce recueil l'atteste car il est riche de sujets très variés sur des thèmes précis qui préoccupent cet humaniste, tel le terrorisme, la pratique de l'excision, le non respect des droits de l'homme, sans oublier les questions spirituelles : Savoir rêver bien sûr  / mais savoir que l'on rêve / savoir redescendre sur terre / Y retrouver son quotidien  / pour en extraire de la gangue / le meilleur minerai qui soit. (L'idée d'intemporel p.56)

Mais il me faut à tout prix citer quelques vers émouvants de connivence et d'amour consacrés à sa fidèle épouse Michèle  :
Nous marchons dans la vie comme dans un tableau  ;
L'horizon devant nous, notre passé derrière  ;
Nous voudrions aller jusqu'au bout de la terre
Et lorsqu'elle finit marcher encor sur l'eau. (Elle et moi p.102)
Oui, tout ce recueil prouve que Louis Delorme a retenu l'essentiel de la vie  : le beau et le bien qui doivent nourrir les sentiments ; voilà pourquoi, il demeure attentif, à l'écoute de notre siècle agité.
Et puis, si l'on sait que ce poète écrit un texte chaque jour de sa vie ; on peut s'attendre à ce qu'il nous crée une collection de recueils numérotés de 1 à l'infini, intitulés : QUOI D'AUTRE ENCORE ? Et ce ne sera que bienfaits pour tous ses lecteurs, ses fidèles et nombreux amis et pour la poésie.

Jeanne Champel Grenier

Notons aussi la simplicité bucolique de la très belle photo de couverture  signée Frédérique CRABARIE (qui n'est autre que la fille de l'auteur et qui est passionnée de photographie). Il s'agit d'un chemin herbeux et sauvage de montagne au-dessous d'un grand ciel bleu et le nom de Louis Delorme est situé tout en haut, aérien, juste au-dessus d'une fleur de scabieuse de fin d'été... et le titre ? en bas, dans le fouillis herbeux qui donne à penser que le poète scrute encore notre terre, ses lumières et ses ombres, pour y repérer ce qui demeure d'humain en elle.

Contact : Louis Delorme
133 Rue d'Angerville
91410 Les Granges le Roi

''Sous toutes les coutures'' et "Mémoire recousue"

Extrait de ''Sous toutes les coutures'' - 2017

 

CROISEMENT RATÉ

 

J'entends son pas léger

dans mon dos qui s'approche;

elle coud le trottoir

probablement

avec des talons aiguilles;

elle avance plus vite et va me dépasser.

 

Mais non! La piqûre s'arrête,

elle a stoppé sa course,

sa poursuite peut-être...

 

Elle avait des choses à me dire,

je ne saurai jamais lesquelles;

le bruit qu'elle faisait

s'est interrompu

y compris dans le souvenir de mon oreille

qui garde parfois les sons

après qu'ils se sont tus.

 

Il y a dans la rue

devant la banque

un distributeur de billets

 

Louis Delorme

 

 

 

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Extrait de "Mémoire recousue"

 

 

L'ÉTÉ

 

Le soleil, tout là-haut, semble s'être arrêté :

Pas un souffle, pas un insecte qui retienne

Une pensée quelconque en mal de méridienne

Et l'empêche de fondre aux rêves de l'été.

 

La branche plante là toute velléité

De remuer une ombre et l'arbre, sans haleine,

Laisse complaisamment pendre sa feuille en peine,

Soucieux seulement de son oisiveté.

 

La vie perd tous ses droits; mais le temps se repose,

Un instant suspendu sur le cœur d'une rose

Qui se languit et meurt dans son propre parfum!

 

Même l'idée de l'eau fuit dans la folle avoine

Et dans ces grands lis blancs au calice défunt,

On n'étancherait pas la soif d'une cétoine.

 

Louis Delorme

 

 Louis Delorme est aussi chroniqueur littéraire ; il collabore à de nombreuses Revues poétiques (Florilège, Inédit, Le journal à Sajat... etc.)

 

- Publication de 12 romans (collection SAJAT)

ex: "La mémoire recousue" et "La Grand-mère" (Grand prix de l'APPEL)

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NOTES DE LECTURE  de Jeanne Champel Grenier
   « LA GRAND-MÈRE » Louis Delorme
Si l'on s'éloigne un tant soit peu du feu des médias et du giron des écrivains qui aiment à faire parler d'eux, il arrive que l'on rencontre des chefs d’œuvre comme ce roman dans lequel Louis Delorme a mis beaucoup de lui et des siens. « La grand-mère » est le personnage principal de ce livre qui vaut son pesant de mots et de maux. C'est l'histoire vécue d'une femme de la campagne, une femme vraie de chair et de paroles qui nous fait par ses réflexions traverser le siècle. L'écrivain, on le sent, est resté toute sa vie très proche de cette aïeule qu'il a tant aimée. Il s'agit aussi de la vision d'un petit fils appelé à la guerre d'Algérie et qui écrit régulièrement à son ancêtre restée au pays, ces choses terribles que l'on ne peut dire à une mère, ce sont des paroles pesées qui nous viennent du tréfonds de l'auteur :
« Nous ne faisons pas la guerre mais la pacification. Est-ce que ce mot contient encore le mot " paix" ?» (page 31)
Ce courrier régulier alterne avec les pensées de la grand mère qui revoit peu à peu tout son vécu et entrevoit tout ce qu'elle aurait pu vivre si on lui avait laissé le choix de sa destinée. C'est une peinture de la vie agricole difficile des régions de haute Loire où les hommes manquaient à cause des guerres. Ce qui fait dire à cette femme : « Notre Père qui êtes aux cieux, pourquoi n'êtes-vous pas plutôt sur cette terre ? » (page 62) où la vie est rythmée par le travail, mettre des enfants au monde et les voir mourir au front : « Le glas tinte doucement dans l'air qui vibre encore d'un reste de jour de souffrance. Un instant, elle compte les coups. En patois. Elle sait que c'est un par année de vie, selon la coutume d'ici... » (page 63)
Cette femme âgée ne passe pas sa vie en jérémiades, le temps lui manquerait, « elle s'est attendu au pire toute sa vie et n'a pas cessé de prier. Même si Dieu n'existe pas, elle y a trouvé du réconfort  » nous dit Pierre Osenat, président d'honneur de l'Académie littéraire de France et d'Outremer, qui a écrit la postface du livre.
Le style de Louis Delorme, qui rappelons-le est enseignant, peintre et poète et dont on apprécie les écrits dans FLORILÈGE et dans nombre de revues littéraires, n'est pas sans rappeler par son vocabulaire proche du terroir ainsi que par ses personnages forts qui ont du vécu capable de nous émouvoir et de servir de jalon à l'échelle de l'histoire de nos campagnes, ce style particuliers à Louis Delorme est celui d'un homme honnête et franc qui dit les choses en vérité avec une poésie qui n'a rien de désuet ; on pense à Robert Sabatier, à Marcel Pagnol et à Jean Giono.
        Il faut à tout prix lire « LA GRAND-MÈRE » de Louis Delorme ; chacun y reconnaîtra qui une aïeule, qui une mère , qui les deux. Un grand moment d'émotion en littérature !
                  Contact : Louis DELORME
                           133, Rue d'Angerville
                     91410  LES GRANGES le ROI

- Publication de 6 essais, 4 contes,7 pièces de théâtre

- Création de l'Anthologie "Soif de mots" : une anthologie poétique de 34 numéros qui présente une centaine d'amis poètes ; chaque recueil est une rencontre d'au moins deux poètes, parfois un groupe comme pour le numéro 12 avec les poètes roumains et le 13 avec ''les invités de Stephen Blanchard''; le numéro 34 édité en 2017 est consacré à un échange ricochet de textes entre Jeanne Champel Grenier et Louis Delorme.

 

"SOIF DE MOTS" n°34, éditions le Brontosaure, 2017 : Louis Delorme invite Jeanne Champel Grenier (extrait)

"Les mots sont faits pour ricocher
d'un esprit à un autre."

L.D.

 

Jeanne

LE LABOUREUR DE RÊVES

Le noble laboureur en terre de poèmes
Se souvient des enfants qui vont naître demain
Il se souvient aussi de ceux qui sont en peine
Le mot ''Fraternité'' est neuf entre ses mains

Tout au long des sillons de la vie qui s'étire
Renaissent les bourgeons de certitude ancienne
L'orgueil, le quant-à-soi sont le terreau de l'ire
L'équité et la joie sont par nature siennes

Le noble laboureur passe son temps à lire
À débusquer les mots qui ont encor un cœur
Brûlant les rangs d'ivraie qui ne sont que délire
Il sème des idées dans le champ des valeurs

Il est parfois inquiet mais son âme sait rire
Repiquant de bons mots au coin de ses cahiers
Il a mis à l'encan les paroles du pire
Libérant tout l'espace au chant de l'Amitié

Le noble laboureur n'est pas foudre de guerre
Il reçoit en plein cœur les outrages funestes
Mais il ne lâche pas son petit coin de terre
C'est ici que sont nées les vérités qui restent

Le noble laboureur en terre de poèmes

Louis

LABOURS EN TERRE DE POÉSIE

Le fait d’écrire pour peu de lecteurs
ne prouve pas qu’on écrit mal.

Ma terre est un lopin de quatre arpents à peine
Mais elle me convient, je ne suis pas un roi !
Les sillons que j’y trace ont toujours été droits
Et le blé que j’y sème est bien de bonne graine.

Je ne jalouse pas les grands lots de la plaine
Mon vieux cheval fourbu n’a rien du palefroi
Mais il sait me faire oublier mon désarroi
Lorsque le printemps souffle avec sa tiède haleine.

Dans ces lieux sans tracas, j’en ai vécu des jours :
Les prés, les bois, les champs, ce sont là mes amours !
Là qu’est toute ma vie, je n’en voudrais point d’autre

Ici, c’est la douceur et la tranquillité.
Oh ! laissons les, de loin, parler les bons apôtres
Tant qu’ils n’attentent pas à notre liberté.

Ma tour, je le sais bien, n’est pas du tout d’ivoire
Et mes mots ne vont certes pas crier victoire !
Mais ils viennent à moi dans leur simplicité

 

LOUIS DELORME, Artiste Peintre

... au style personnel inspiré par la nature, la ruralité profonde et les coutumes familières de notre campagne française. Un art éclairé par la culture des maîtres (notamment surréalistes), un art surtout pour témoigner à ceux qui ne la voient plus, d'une simple et douce harmonie, si nécessaire à la vie.

"Cathédrale engloutie"

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"Monteil"

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"Bouquet champêtre"

Bouquet champetre louis delorme

"Le poète inspiré"

Le poete inspire

"Silènes et Chardons"

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Jeanne à Louis :
"Je viens de refaire un tour sur mon site à la rubrique  "LIENS : Louis Delorme", et j'ai admiré ce paysage (Monteil), ses couleurs et son aspect velouté ; cela n'a rien de naïf, c'est un ensemble brodé sur épaisseur de velours aux teintes violacées-mordorées d'ancien brocart. J'aperçois ces petites maisons serrées entre elles, chacune a  une ouverture comme un trou de serrure et je pense à ces petits chalets qu'on soulève pour tourner une clé, j'ouvre le couvercle du toit  et... oh ! Miracle ! LA MUSIQUE d'un jour paisible s'élève, tranquille ! Un vrai nid de bonté, ce tableau... avec sa clé à remonter à l'infini..."

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